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26 millions d’emplois… Et moi ! Et moi ! Et moi !
Publié le
 11/04/2013

Chers lecteurs,

L’objectif de tout projet professionnel est d’obtenir un travail à la hauteur de nos envies et ambitions. Pour atteindre ce but, le premier impératif est de répondre à cette question : quelles sont mes appétences ? Une fois cela fait, le deuxième impératif est de mesurer votre employabilité en évaluant connaissances, compétences, aptitudes, personnalité et motivations.
Ambitions et employabilité sont donc les deux piliers sur lesquels, nous pouvons sereinement bâtir un projet professionnel. Néanmoins et pour compléter ce dernier, il est primordiale d’en jauger la faisabilité et la potentialité sur le marché du travail. Comprendre les grands mécanismes, les grands chiffres et réalités de ce marché sont donc indispensables pour se donner le maximum de chances de réussir.
Pour cela étudions ce marché de plus près et commençons par le scinder en deux parties bien distinctes. D’une part, le stock, c'est-à-dire le nombre d’emploi à disposition sur le marché. Et d’autre part, le flux, c'est-à-dire l’offre d’emploi.

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Le stock d’emplois :

Le marché du travail, c’est 26 millions d’actifs. Dans l’absolu, c’est à dire vierge de tout projet professionnel, c’est pour chacun d’entre-nous 26 millions de possibilités d’emploi ! J’entends déjà poindre les critiques et pour certains d’entre-vous trouver mon raisonnement quelque peu simpliste… En effet, considérer 26 millions d’actifs comme 26 millions d’opportunités peut apparaître comme un rapide raccourci intellectuel. Néanmoins se fixer cet ordre de grandeur me semble être de bonne augure pour tout chercheur d’emploi, un horizon plus vaste n’ouvre-t-il pas l’esprit à plus d’optimisme et de possibilités ?
A l’aune de cette multitude de choix, notre marché du travail que certains disent malade, sclérosé, atone, n’apparaît-il pas comme un vaste océan d’opportunités ? Dont l’horizon bleu ferait taire les cassandres du déclin et autres rabat-joie de l’économie morose ! Effectivement, les temps sont durs… Mais vous concernant, vous chercheurs d’emplois ! Vous êtes face à un potentiel de 26 millions de possibilités ! Et une fois cette multitude passée au crible de votre projet professionnel, il est bien certain qu’un nombre conséquent de possibilités éclairera magnifiquement votre horizon professionnel.
Néanmoins, faire son choix dans la multitude peut très vite s’avérer insurmontable pour nombre d’entre-nous. Il est donc important de détailler ce marché pour encore mieux le comprendre et y positionner son projet professionnel avec agilité. Nous pouvons alors répartir ces 26 millions d’emplois en quatre catégories :
- 13 millions dans l’emploi privé,
- 11 millions dans l’emploi public,
- 1,8 millions dans l’artisanat,
- 200 000 dans les activités agricoles.

Concentrons-nous sur les 13 millions d’opportunités dans le privé, qui se répartissent en quatre types d’environnements de travail :
- Microentreprises (M.I.C.), moins de 10 collaborateurs, elles sont 2,9 millions et emploient 2,5 millions de personnes.
- Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.), entre 11 et 250 collaborateurs, elles sont 136 000 et emploient 2,9 millions de personnes.
- Entreprises de Tailles Intermédiaires (E.T.I), entre 251 et 5000 collaborateurs, elles sont 4600 et emploient 3,5 millions de personnes.
- Grandes Entreprises (G.E.), plus 5001 collaborateurs, elles sont 229 et emploient 4 millions de personnes.

Les grandes entreprises ne représentent même pas un 1% des entreprises et seulement 30% de l’emploi, leur résonance médiatique est donc parfois bien disproportionnée à leur importance sur le marché du travail. Alors que les entreprises de moindre taille représentent 70% des emplois. Ces dernières, à la taille parfois modeste, offrent donc mathématiquement, sur le marché du travail 7 opportunités sur 10 !
Dans le cadre d’une recherche d’emploi, fixer ses attentions sur ce type d’environnement peut s’avérer stratégiquement payant ! D’ailleurs, les petites entreprises sont bien souvent la destination préférée des primo accédants à l’emploi. En effet, les jeunes diplômés s’y retrouvent deux fois plus nombreux en valeur relative que dans les Grandes Entreprises. Par ailleurs, les différences entre Grandes Entreprises et les moindres structures sont parfois ténues. A l’exemple des niveaux de rémunération, écarts et différences sont relativement faibles contrairement aux idées reçues. Le talon d’Achille des Petites Entreprises étant plus sur les avantages sociaux et la formation, la plupart se contentant d’appliquer à minima les exigences du Droit Social. De même, le maintient dans la même fonction est plus longue, mais avec plus de polyvalence, d’autonomie et de responsabilités. Par ailleurs, les points forts des Grandes Entreprises : la mobilité en interne, la formation, les programmes de management avec des changements de fonctions tous les 3 à 4 ans. De cette vision très macro du stock d’emplois, vous pouvez déjà faire vos premiers choix : emploi public ou privé, grandes ou petites entreprises pour conforter votre projet professionnel.
Mais pour réussir votre recherche d’emploi, il est essentiel d’étudier votre marché localement, de connaître les acteurs économiques de votre région, de cibler les entreprises, de les interpeller, d’aller à leur rencontre… D’être actif et de provoquer votre chance !

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Le flux d’emplois :

Le simple stock d’emploi, c'est-à-dire les 26 millions d’actifs français ne suffisent pas à déterminer la potentialité d’emploi dans son entièreté. Pour cela, il faut prendre en compte les mouvements du marché, c'est-à-dire le flux d’emploi.
Le premier de ces flux est emprunté à la théorie économique de Joseph Schumpeter (1883–1950), la « destruction créatrice », qui veut que de façon simultanée se produise une disparition conjointe à la création de nouvelles activités économiques. Concernant le marché du travail, il en irait de même, la destruction d’un poste de travail entraînant la création d’un autre.
De nos jours et sur le marché français, certains économistes estiment ce mouvement à 10 000 par jour ! Imaginez 10 000 opportunités par jour pour contenter votre soif d’ambitions, de projets, d’envies ! Pour les plus sceptiques d’entre-vous, j’imagine déjà votre première interrogation : mais d’où vient ce chiffre de 10 000 ? Tout simplement des chiffres de Pôle emploi, qui collecte 3 millions d’offres d’emplois à l’année ; avec un arrondi très grossier, d’une année à 300 jours, nous arrivons au chiffre de 10 000 !
Mais allons plus loin dans notre analyse, pour notamment mesurer la véracité d’un tel chiffre. Nous savons que pour 2/3 des offres collectées par Pôle Emploi, celles-ci sont de courtes durées, de quelques jours à quelques semaines ! Notre flux d’emploi ne serait alors plus que de 1 millions… Néanmoins, de nombreuses études tentent à considérer que Pôle Emploi ne relève que 30% des offres d’emplois… Nous revenons donc à nos 3 millions d’emplois, hors courtes durées, et donc à nos 10 000 opportunités d’emploi par jour ! C'est-à-dire 300 000 au mois ! Sachant qu’une durée moyenne de recherche d’emploi est de six mois, un chercheur d’emploi peut donc être confronté à 1,8 millions d’opportunités ! Ne pas trouver dans une telle multitude, des opportunités en phase avec ses ambitions et son employabilité, porte en tout cas à interrogation ! Notamment sur la visibilité des emplois disponibles sur le marché du travail, mais aussi sur l’employabilité et la mobilité de nos concitoyens.
Mais, dans ce mouvement schumpétérien de « destruction créatrice », n’oublions pas le revers de la médaille, c’est à dire la destruction de poste de travail, qui se porterait donc à 10 000 par jour ! Et donc à ces 3 millions d’individus qui chaque année doivent confronter leur ambitions et leur employabilité au marché du travail ! Et là se pose réellement la question de leur accompagnement et de leur formation à retrouver un poste de travail à hauteur de leur projet professionnel.
Reste un autre flux à prendre en compte, c’est celui de la création d’emploi, c'est-à-dire ex-nihilo… Mais à ce niveau, nous frisons l’anecdotique, comparé aux chiffres cités plus en avant ! A savoir qu’il s’agissait pour 2011 de 15 000 créations d’emplois. Une année plutôt morose et bien en situation avec cette période de crise. En effet la création d’emploi s’affichant, dans les années dites normales, plutôt autour des 30 000 par an.

Le marché du travail est complexe par nature, car en mouvement, segmenté, divers, varié, multiple, changeant et parfois bien opaque… En avoir une première vision, permet de mieux situer son projet professionnel, d’en mesurer sa faisabilité et d’y frotter ses ambitions. Néanmoins et ce qu’il faut retenir de cette analyse, est que le marché du travail offre de très nombreuses opportunités. Démultipliant vos chances de réussir, mais aussi vos possibilités d’échouer ! Néanmoins préparation, connaissance et organisation riment bien souvent avec succès !

La gazette à Gazouillis : semaine 13 & 14 – Mars /Avril 2013
Publié le
 07/04/2013

Chers Twittos,

Pfffiou, enfin un week-end pénard ! Les cloches sont revenues de Rome, gavées de chianti et de gnocchis al pesto ! Nos chers bambins ont remisé leurs équipements pour la chasse aux œufs de Monsieur Ferrero : bottes en plastique aux couleurs de Dora l’Exploratrice, panier en osier, pelle, corde, mousqueton, boussole et carte aux trésors du bateau « Pirates Playmobil » ; on ne sait jamais, comme aime à le dire le petit Louis, en chemin on peut toujours mettre la main sur quelques doublons d’or espagnol ! Tonton René s’est remis de son massacre du joli mimi agneau au couteau électrique et la cousine Dominique de sa cuite au Martini Bianco !
Donc tout se passe pour le mieux pour vous ! A l’aise Blaise, doigts de pied en éventail devant la téloche, bière dans la main droite, pizza dans la gauche, la saison 6 (la meilleure) de Magmum dans le lecteur Blu-Ray… Et pis patatra ! Vous aviez oublié le Dîner chez Raquel Ochmonek votre patron, le boss, The One, l’ultime avant Dieu… Faudra fournir questions « discutations » et sujets de fonds ! Mais rassurez-vous la Gazette à Gazouillis est toujours là, pour vous donner des sujets de discussions qui vous permettront de faire péter votre Klout entre deux Apérifrais et tenir votre auditoire en haleine jusqu’à la soupe à l’oignon ! Surtout cette semaine avec 13 articles enrobés de jolies tout mimis Rigolos qui tâchent !

PS : 13 articles ! Car la semaine dernière pas de diffusion, en raison notamment d’un stock d’encre de chine défaillant… Rassurez-vous, cela ne reproduira plus, le stagiaire mis en cause ayant succombé à sa vilénie !

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Semaine 13 :

Le brouhaha commercial a battu campagne sur les internets avec le #CarambarGate ! Une tempête dans un verre d’eau me direz-vous pour les uns… Pas de quoi provoquer le pet d’une nonne pour les autres… Eh bien non, vils gredins, sachez que cela a mis en émoi les gens du Marketing ! Car vendre oui, mais vendre avec panache, probité et honneur ! Telle doit être la ligne de conduit du Social Marketing, vous en doutez ? Alors, lisez « Le vote de confiance de Carambar tourne à la mauvaise blague ».

« … La viralité serait, dans la plupart des cas, un parcours hybride constitué à 53% de viralité pure et à 47% du succès éditorial…. ». Bon mon loulou, si tu viens de prendre 3 G en lisant cette phrase… C’est que t’es largué mon canard ! Va falloir s’accrocher aux branches et rattraper le temps perdu en lisant cet article : « Comment définir la viralité sur les médias sociaux ? »… Sinon, te restera plus qu’à rejoindre la cohorte des « has been » du 2.0 ou les équipes marketing des fauteuils Stressless…

La TV à la papa, la bonne grosse bertha de l’info qui tâche avec du sang, des larmes et du drame pour capter du temps de cerveau disponible, c’est fini mon pépère, enterrée avec le 2.0 ! En effet, « Dans les réseaux sociaux, les bonnes nouvelles se répandent plus vite que les mauvaises ».

Il sont beaux, ils sont beaux, mes followers ! Quinze à la douzaine, garanti 100% sans poney à l’intérieur ! Du bon, du vrai followers pour bien vous la péter sur les réseaux sociaux… Pour l’achat de 10 followers 5 Fans Facebook offerts ! Klout +10 en 48 heures avec l’achat de followers… Voilà ce que l’on peut entendre sur les marchés malfamés du 2.0 et pourtant « Le business de followers mine les réseaux sociaux ».

« Près de 50 % des jeunes voient les réseaux sociaux comme un outil de travail »… Donc liker, poker, tweeter, googler, surfer, réseauter c’est du taf mon gars ! dire que les Hipsters de « GenY », vont se faire payer pour se la couler douce sur le woueb !!!! Sont malins les jeunes ! Normal ils sont été biberonnés aux Télétubbies, d’où leur intelligence supérieure !

Il y a de cela fort longtemps, la vie sociale de l’enfant se limitait à la cour de recrée : marelles et cache-cache en maternelles, deal de Malabar et autres choco BN à école élémentaire. Pour l’ado pré-pubère, il en était de même : premier émoi en mode bisou-bisou pour le collège, première clope et demi-fraise au lycée ! Le monde était ainsi fait, la vie de l’ado était terra incognita pour les adultes, car elle se déroulait loin de leurs yeux… Dans le royaume du 2.0, il en va tout autrement, tout est visible et tout se montre… Au point que les chamailleries deviennent justiciables, en effet « une adolescente interdite de Facebook pendant un an par la justice ».

Nan, mais allo quoi… Tu peux pas faire un Harlem Shake dans ta Cuisenella en mode GangManStyle sans une blague Carambar ! Alors, mon petit « Padawan Community Manager » n’es-tu point impressionné par cette phrase ? Hein, t’as vu le style… Comment je t’ai placé tous les Buzzing Words dans un seul post de la mort qui tue grave ! Le brouhaha numérique ça me connaît, mon petit lapin ! Alors que toi tu te poses encore pleins de questions existentielles sur le 2.0, comme « Le “buzz marketing” nuit-il à la créativité des community managers ? ». Alors soit zen, un jour aussi tu atteindras cette maîtrise ! Mais pour cela continue à lire la Gazette à Gazouillis !

Lors de ton dernier apéro avec les collègues du 6ème, plongé dans tes plus secrètes pensées et après avoir entendu Jean-Jacques de la compta dire à Martine des Archives « …Mais, oui trop d’impôt tue l’impôt… ». V'la t'y pas, que ton cerveau se met en boucle « Mais, oui trop d’eau tue le Ricard », « Mais, oui trop d’eau tue le poivrot », « Mais, oui trop de social Media tue le social media... »… Et là encore tout abasourdi par ta propre puissance neurale, n’aurais-tu pas trouvé la réponse à cette question « Facebook est-il si has-been ? ».

Semaine 14 :

Pour ou contre, d’accord ou pas d’accord, satisfait ou pas satisfait… Tu n’as de toute façon pas le choix mon pioupiou ! Deux événements majeurs vont marquer à tout jamais ta vie sociale, l’arrivée du « social graph search » et le relooking du « newsfeed » ! Et comme le disait Tortue Géniale « mieux vaut prévenir que guérir », alors soit un bon petit gars et prépare toi avec hardiesse à ce bouleversement en lisant « Community Managers: anticipez l’arrivée du Social Graph Search ».

« Facebook, outil stratégique de drague pour jeunes »… Enfin on a trouvé une utilité à la « chose » ! Pas étonnant que cela vienne de nos chers ados prépubères surchargés d’hormones et en overdose de RedBull ! Et pour la petite histoire, faut savoir que le mot « poke » peut signifier « fourrer »… Eh oui mon ZoZio, faut pas oublier qu’au départ le « machin » servait à noter les filles du campus de Havard ! A bon entendeur salut… Surtout pour ceux qui ont « poké » certaines personnes de leur famille…

« Google 2013, évolution du modèle ou révolution du système ? »… Curieux de savoir ce que te réserve le gentil géant qui nous veut du bien pour cette année 2013 ! Alors lis cet article qui regorge d’infos fantastiques ! Et pour les plus fainéants d’entre-vous, surtout l’autre là… Ouais toi là le bloggeur professionnel toujours en pyjama édition 1984 « Les Maîtres de l’univers » à 15h00 de l’aprèm ! J’te résume en trois mots et en anglais, comme dans un Woody Allen : Search, Social and mobility…

Les DRH sont biens connus pour leur humanisme, leur amour des petites fleurs et leur « fanitude » pour les Bisounours, surtout les roses ! Toujours prompts à sauver la veuve et l’orphelin, à aider son prochain, à mettre l’humain au centre de l’organisation ! Ah, quel noble métier… Eh ben tout ça, c’est bien fini ! En effet « Bienvenue dans l'ère du DRH business ».

Mes frères et mes sœurs ! Le Grand Dieu Google dans son infinie bonté, nous a envoyé le « + » pour nous éloigner de la tentation et des oripeaux du « poke » et du « like » du Seigneur Mark Z ! Je vous le dis le jour est sur son déclin et la nuit noire approche… Je vous le dis, mes frères et mes sœurs, rompez le pain et dit la sainte bénédiction à chacune de vos connections… Quant à vous, « Community Manager, prenez soin de votre communauté » !

Il était une fois au pays du recrutement…
Publié le
 28/03/2013

Chers lecteurs,

Il était une fois au pays du recrutement, des Candidats à la recherche d’un emploi qu’il ne trouvait pas ! Mais aussi des Recruteurs à la recherche de Candidats qu’ils ne trouvaient pas ! C’était le temps de la crise et des banksters. Mais aussi de la « guerre des talents » menée par la Horde des Recruteurs et des « batailles pour l’emploi » entreprissent au nom de la Tribu des Candidats ! La grande machine de l’emploi était en panne, c’était une époque terrible et épique qui durait depuis fort, fort, fort longtemps, et, qui coûta le trône à de nombreux gouvernants…
Le premier à y perdre sa tête fut « YoYo » le Grand Chambellan de « ChiChi », qui lui-même faillit se faire renverser par le « Gros Borgne » ! Puis vint le « Nain Iznogood », qui s’agita beaucoup, mais ne réussit pas à résoudre cette guerre sanguinaire et sans fin. Et enfin, arriva « Pépère Ier », avec pleins d’idées, mais pas un sou vaillant en poche ! C’était la « JeanMarine », la fille-fille au « Gros Borgne » qui se frottait les mains et espérait prendre le pouvoir !

La situation était grave, préoccupante et l’avenir des plus incertain ! Et pourtant, la Horde des Recruteurs et la Tribu des Candidats continuaient à s’écharper dans une guerre totale, chacune des parties campant sur sa position. Leurs diatribes communes étant de mettre de « l’huile sur le feu » et surtout pas de « l’huile dans les rouages » de la grande machine de l’emploi !
Retranchée dans sa tour d’ivoire, la Horde aimait se plaindre de son sort : soit le marché était trop tendu, soit les prétentions salariales étaient en désaccord avec leur offre, soit le profil idéal n’existait pas, soit tous les candidats étaient de piètre niveau, soit ceci, soi cela… Barricadée dans son bastion aux illusions, la tribu aimait aussi se plaindre de son sort : soit les offres d’emplois étaient très peu attractives, soit les conditions d’embauche étaient peu intéressantes, soit le job de leur rêve n’existait pas, soit tous les recruteurs étaient simplement nuls, soit ceci, soit cela…
Le dialogue était depuis longtemps rompu, le temps de l’entente et de la paix n’était qu’illusoire… C’était le temps de la guerre, de la mésentente et de l’incompréhension. Chaque camp fourbissait ses armes et échafaudait des plans machiavéliques pour éliminer l’adversaire. Avec pour unique et commune stratégie : mettre tout en place pour faire échouer toute tentative de rapprochement ! La « guerre des talents » devait s’étendre au plus grand nombre et les « batailles pour l’emploi » n’avoir aucune issue salvatrice ! Le conflit pourrait alors s’éterniser pour la plus grande satisfaction de la Horde et de la Tribu !

La Horde avait donc pour objectif de se rendre détestable auprès de la Tribu… Et, elle y arrivait fort bien ! En effet, elle suivait un code, qu’elle s’employait à faire appliquer au plus grand nombre de ses membres.

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Le Code de la Horde :

I. Une étude et un profil de poste, tu réaliseras le moins souvent.
II. Des exigences dantesques et surréalistes dans les offres d’emploi, tu écriras.
III. La très mauvaise rédaction des annonces, tu t’en assureras.
IV. Diplômes, expériences, qualités, compétences… Tu exigeras.
V. Dans tes offres : missions, objectifs, contraintes, responsabilités, tu entasseras.
VI. Contreparties de ton offre, notamment la rémunération, jamais tu n’afficheras.
VII. Ne pas retenir un Candidat, parce qu’il n’a pas pris l’option violon en 4ème, tu prendras plaisir à le faire.
VIII. Réaliser un entretien en vingt minutes, tu t’autoriseras à le faire.
IX. Accorder une réponse ou expliquer tes choix, tu ne t’y obligeras pas.
X. Accumulation de tests, d’entretiens, d’évaluation, de méthodes… Tu appliqueras.

En réponse à ce code, la Tribu établit une charte.

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Charte de la Tribu des Candidats :

I. Répondre à des annonces par dizaine, sans les étudier, tu prendras plaisir à le faire.
II. Ne pas écrire de lettre de motivation, tu le feras systématiquement.
III. Mentir, inventer, éluder… Tu devras le faire le plus souvent possible.
IV. Surestimer des compétences et ta rémunération, tu t’y astreindras.
V. Ton apparence et ton look, tu n’adapteras point à tes interlocuteurs.
VI. Plus en « acheteur » qu’en « vendeur », tu te présenteras.
VII. Ne pas te présenter en entretien et sans prévenir, tu t’autoriseras à le faire.
VIII. Venir en entretien sans avoir préparé ta rencontre, tu t’appliqueras à le faire.
IX.Ta phrase préférée sera « cela ne vous regarde pas, c’est ma vie privée ».
X. Arrogance, rancune, mépris, inauthenticité… Tu afficheras le plus souvent.

Au pays du recrutement, la « guerre des talents » ne pouvait donc que s’éterniser et les « batailles pour l’emploi » n’avoir que peu de résultats, tant que la Horde et la Tribu n’abandonneraient pas leur code et charte respective ! Il était donc temps qu’un changement advienne et apaise les deux belligérants, c’était le temps du 2.0… Mais cela et une autre histoire que nous vous conterons prochainement !

Toutes les situations et personnages de ce conte étant absolument réels, toute ressemblance avec des individus imaginaires et/ou fantasmagoriques serait complètement fortuite et non indépendante de la volonté de son auteur. Par ailleurs, aucun animal n’a été blessé ou maltraité durant l’écriture de ce récit !

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